La route (The Road) John Hillcoat
La Route
La Route (The Road) de John Hillcoat est un film tiré du roman du même nom de Cormac McCarthy (prix Pulitzer en 2007).
Scénario par Joe Penhall. Sortie en France : décembre 2009
Genre : science-fiction, drame.
L'histoire :
La fin du monde est enfin arrivée. Dans univers post-apocalyptique, qui pourrait être le nôtre d'ici quelques années, un père (Viggo Mortensen) et son fils (Kodi Smit-Mc Phee) luttent pour survivre dans un monde désormais hostile, où les éléments se déchaînent et les rares survivants s'entretuent.
Ma critique :
Le principal point fort de ce film est qu'il présente une véritable ambiance de fin du monde, un peu entre Mad Max avec les gangs d'humains cannibales, et La Guerre des mondes (le livre de Wells, je précise) pour le côté désespéré d'une humanité qui périt sans pouvoir se défendre. Le spectateur ressent la solitude du père et du fils, cheminant sans relâche dans un monde désormais hostile, rythmé par des pluies de cendres, des tremblements de terre ou des incendies spontanés. Jamais il n'est expliqué pourquoi presque la totalité des êtres vivants ont disparu. C'est une des forces de ce film car, grâce à cela, on se focalise sur les deux protagonistes et leurs efforts désespérés pour survivre, pour échapper aux cannibales (et à la tentation du cannibalisme), pour croire en l'existence d'un monde meilleur tout simplement. Des flashbacks ponctuent habilement l'action, renforçant la nostalgie du père qui tente d'éduquer son fils comme il aurait pu le faire avant la catastrophe.
Le jeu des acteurs est très bon, Viggo Mortensen réussit, comme à chaque fois, à nous faire oublier qu'il est lui, pour incarner à la perfection ce père rongé par le souvenir, ayant pour seul but de protéger son fils de la perversion des humains.
Au final, j'ai vraiment aimé ce film car, en sortant de la salle, il a changé une petite partie de mon esprit, son atmosphère particulière m'a poussée à me questionner sur ce que c'est que d'être humain, une des grandes interrogations de ce long métrage. Face à l'horreur, est-on humain ou faut-il se forcer à le devenir ?
Anaïs