Le Principe du loup-garou, Clifford D. Simak
Ami lecteur, ne fuis pas car malgré son titre, ce livre ne traite pas de buveurs de sang ni de lycanthropes. Pas de livre type Twilight, mais ne sois pas déçu, voici un roman de qualité.
En 2486, en plein débat sur les améliorations génétiques apportées à l'être humain, un homme est retrouvé flottant dans une capsule, à la dérive dans l'espace. Amnésique, Andrew Blake était congelé depuis plus de 200 ans, et personne ne sait qui il est. Il n'est pas répertorié dans les archives de la Terre. Il ne réussit pas à trouver ses repères dans cette société qu'il ne reconnaît pas. Tout lui est étranger : les maisons qui servent de compagne, les robes que portent les hommes, ou encore les navires survolant la terre. De plus, depuis son réveil, il ne comprend pas ce qui lui arrive. Il est sujet à des trous de mémoire, et se réveille à des kilomètres de sa maison, sans que l'on puisse expliquer comment il a pu se déplacer aussi rapidement à pied.
Que lui arrive-t-il ? Pourquoi sa maison lui dit-elle qu'il est absent alors qu'il est présent dans son lit? Pourquoi réussit-il à côtoyer des Brownies, ces extraterrestres vivant sur Terre et fuyant les humains, et surtout, pourquoi le recherche-t-on ?
Clifford D. Simak, lorsqu'il publie ce roman en 1967, a déjà compris ce qu'est pour nous la notion de bioéthique. En mettant en scène un homme traqué par les siens et par ce qu'il est, il guide le lecteur vers les grandes questions que sont qui suis-je? et qu'est-ce que l'Autre?. Puis-je être l'Autre?
Cela faisait longtemps que ce roman me donnait envie de le lire, et honnêtement, je n'ai pas été déçue. Clifford D. Simak se révèle être un très bon auteur de S.F., avec une plume très agréable à lire (la traduction de Simone Hilling est de grande qualité). J'ai vraiment passé un très bon moment de lecture, et je vous recommande ce roman qui, même s'il est difficile à trouver car en occasion, vaut le coup d'être lu.
Le Principe du loup-garou,
Clifford D. Simak,
Editions Denoël, coll. « Présence du futur », 1967.
Pour ceux que je connais, je peux le prêter.
Anaïs