Mystère rue des Saints-Pères, Claude Izner
« LE FIGARO, 13 MAI 1889 (page 4)
MORT SINGULIERE D’UN CHIFFONNIER
Un biffin de la rue de la Parcheminerie est décédé d’une piqûre d’abeille. L’accident s’est produit hier matin à la gare des Batignolles lors de l’arrivée à Paris de la troupe de Buffalo Bill. Les personnes présentes sur les lieux ont vainement tenté de ranimer la victime. L’enquête a révélé qu’il s’agirait de Jean Méring, quarante-deux ans, ancien communard déporté en Nouvelle-Calédonie, revenu à Paris après l’amnistie de 1880. »
Paris, 1889. La capitale se prépare à accueillir l’Exposition Universelle, et dans l’effervescence, personne ne remarque qu’un chiffonnier a perdu la vie à cause d’un inoffensif insecte. La Tour Eiffel va être inaugurée, et à ses pieds, l’Exposition a déposé des représentants du monde entier afin de les présenter aux Français.
Victor Legris, libraire rue des Saints-Pères, est présenté à une troupe de journalistes qui veulent le débaucher pour qu’il devienne rédacteur dans leur nouveau journal, Le Passe-partout. C’est lorsque ses nouveaux amis veulent lui forcer la main qu’Eugénie Patinot s’écroule raide morte, à quelques mètres d’eux, sur le second pallier de la grande Tour. Bien malgré lui, la curiosité de Victor et son goût du romanesque vont se charger de le transformer en enquêteur amateur. Rencontres, doutes, séduction, violence, tout va alors s’enchaîner à un rythme effréné, porté par l’écriture imaginative de Claude Izner (pseudonyme des sœurs Korb et Lefèvre).
Entrez donc dans l’univers du Paris des années 1900, et découvrez avec notre héros le choc des cultures, visitez l’Exposition Universelle et, à l’instar des parisiens, étonnez-vous de l’avancée de la science. Un bon roman donc, qui m’a tenue en haleine jusqu’à la dernière page et m’a procuré le plaisir de ne pas deviner avant le héros le fin mot de l’histoire.
10/18, coll. « grands détectives »
ISBN : 978-2264034915
7,40 Euros
Anaïs